Depuis 1995, le taux d’épargne des ménages se situe en France à 15 % en moyenne, un peu en deçà de celui de l’Allemagne ou de la Belgique (16 %) mais nettement au-dessus des autres principaux pays de la zone euro (11 %). La mesure du taux d’épargne est toutefois tributaire des caractéristiques institutionnelles de chaque pays, notamment de la nature du régime de retraite et la nécessité pour les ménages, dans le cas d’un régime par capitalisation, d’épargner pour leur retraite. Ces motifs d’épargne représentent pour les Pays-Bas ou l’Irlande, toutes choses égales par ailleurs, près de la moitié du taux d’épargne moyen sur la période, tandis qu’ils sont beaucoup plus limités dans les autres pays. L’environnement socio-économique (vieillissement de la population, situation des finances publiques, évolution des inégalités de revenus) joue également sur les comportements d’épargne des ménages. En particulier, après la crise, les ménages seraient plus sensibles au niveau de déficit public de leur pays, celui-ci les poussant à épargner. Toutefois, en moyenne, l’environnement socio-économique ne rend pas compte de façon déterminante des niveaux de taux d’épargne ni de leurs évolutions. D’un pays à l’autre, les ménages auraient des comportements d’épargne spécifiques.