Les données de mobilité issues de la téléphonie mobile permettent d’analyser la mixité sociale au-delà des seuls lieux de résidence. En effet, les personnes à hauts revenus et à bas revenus se déplacent et ainsi se côtoient pendant la journée.
La mixité sociale est plus importante en journée lorsque les personnes sont en dehors de leur lieu de résidence dans les agglomérations de Paris, Lyon et Marseille. La ségrégation est minimale entre 10 heures et 18 heures quand la plupart des gens ont rejoint leur lieu de travail, alors qu’elle est maximale la nuit.
Bien que la mixité sociale augmente avec les déplacements en journée, les personnes à bas revenus restent majoritaires dans le nord-est de l’agglomération parisienne et les personnes à hauts revenus dans l’ouest. La différence entre le jour et la nuit est plus marquée à l’ouest qu’à l’est.
Dans les villes, l’organisation des infrastructures de transport entre le centre et la périphérie facilite ou, au contraire, freine les déplacements. Les personnes à bas revenus habitent plus souvent dans les espaces où il est plus difficile de se déplacer (centre à Marseille, périphérie à Lyon et Paris).